Rebar
grès, faïence, émail, oxydes
2016/2017

(...) , Concernant les Fers à béton réalisés en céramique, une trentaine de pièces sont venues enrichir la série depuis leur première exposition à Paris. Alignés dans un meuble vitré, les fers à bétons formaient un catalogue de formes issues d'un même moule de départ, une suite d'échantillons déclinant leurs variations chromatiques. L'accent était mis sur leur coloris et la possibilité de faire muter cette forme vers un registre quasi végétal ou organique. A la galerie Ribordy, ces fers torsadés retrouvent leur couleur métal et se convertissent en des sculptures investissant l'espace. En étirant leur forme au point de les rendre deux fois plus longues que leur première version, Kristina Irobalieva rend visible chacun de ses gestes enregistré dans la masse et fait surgir un paradoxe. Si les barres d’armature renvoient à un temps architectural, elles tendent ici vers un temps géologique par leur fabrication en céramique qui en préserve la micro- trace de la main.
La volatilité de nos repères d'appréciation d'une œuvre ou d'un objet, en lien avec le discours qu'il génère et les croyances qu'il véhicule, sous-tend le travail de Kristina Irobalieva. Son bousculement méthodique des repères d'interprétation de l'objet vise une dynamique d'échange avec le spectateur autour du déploiement du sens.
Marguerite Pilven, janvier 2017 (extrait du Communiqué de presse de l'exposition Prequel Bay, Galerie Ribordy Contemporary)

vues des expositions Prequel Bay, Genève, 2017 et Iron Palm, Paris, 2016